On ne né pas objet !
Dans notre société, les chiffres de violences sexuelles ne font qu’accroître un peu plus chaque jour,
Les laissés pour compte sont les victimes.
Comment imaginer dans cette inertie à agir, nous puissions envoyer l’image de respect envers l’HUMAIN ?
Cette société au profit de laquelle on s’efface, qui attend de nous tant et tant de choses que nous nous plions à ses exigences et ses codes de bonne conduite.
Comment peut-elle trouver acceptable de renvoyer l’image d’un tel déni envers ses victimes pour les générations à venir ?
On préfère occulter les faits, fermer les yeux devant les preuves et se rendre sourd sur les conséquences dramatiques que ce crime provoque.
C’est la banalisation des violences sexuelles dans le silence général.
Je dirai qu’au vu du déni et de l’immobilisme face aux violences sexuelles, la société se fait le miroir du silence dans lequel on a accepté d’enfermer les victimes.
Les violences sexuelles, nous concernent tous.
Nous avons tous des membres de notre famille, des amis, des partenaires, des collègues à qui c’est arrivé !
Que peut faire la victime ?
Elle est seule, anesthésiée, son corps et son psychique ont implosé. Il lui est par conséquent impossible d’aller chercher de l’aide.
Qui à ce stade est en mesure de lui tendre la main ?
Son agression est niée une seconde fois par ce refus d’ouvrir les yeux. Le manque d’évaluation des conséquences ainsi que le manque d’empathie rendent impossible ce pont à lui venir en aide.
Respectez l’autre ne relève pas d’un idéal!
Aider son prochain n’est pas uniquement du ressort des professionnels de la santé. Vous n’avez pas fait vœux d’impuissance, il est important de prendre conscience que le plus petit des gestes à son importance dans le parcours de reconstruction d’une victime.
Je sais, personne n’a envie de traîner un boulet. Vous avez des impératifs, des objectifs et surtout des a priori, ça se trouve, c’est de sa faute.
Se retrancher du côté du vilain petit canard, celui là même qui a jeté l’infamie et le doute sur la famille, la vôtre peut-être. Prendre parti pour la victime et la soutenir quand tout le monde préfère déserter le navire.
Chut, c’est TABOU ! Éviter le sujet pour avoir bonne conscience.
À votre décharge, vous n’êtes pas éveillé, informé ni même formé pour comprendre l’ampleur des dégâts, ni mettre du sens dans l’enjeu que comportent les violences sexuelles.
On catégorise à tord qu’une victime d’agressions sexuelles ne peut s’en relever ! C’est Faux!
Agresser un enfant, une femme, un homme est pourtant bel et bien un CRIME et rien n’est négociable dans sa classification en délit ou sa mise sous cloche.
- C’est une honte pure et simple de refuser d’entendre un NON.
- Utiliser la force ou les drogues pour se servir du corps d’un autre réduit à l’état d’objet inerte et dé personnifié .
- C’est un concept fallacieux et pervers d’utiliser son autorité (parents – professeur) pour imposer ses désirs à un enfant sous influence.
C’est de notre responsabilité à TOUS d’ouvrir les yeux et restez vigilant !
Il est important d’accompagner et soutenir l’enfant l’ami ou le partenaire, quelque soit son degré d’affiliation.
Une victime me posait ces deux questions « comment en est-on arrivé là ? Les violences sexuelles ne cesseront donc jamais ? »
Des pistes pour endiguer la problématique
- Aux victimes de sortir du silence
- À l’entourage de signaler l’agression aux autorités compétentes
Par courrier au procureur ou par téléphone au 119 - Au cadre référent parent et enseignant, personnel encadrant, famille et amis de respecter les limites
Commençons par stopper les violences verbales, les humiliations, les marques d’autorité abusives dans le seul but de rabaisser l’enfant et l’isoler du groupe. Un enfant affaibli, qui manque d’estime est en quête de reconnaissance auprès d’un tiers et devient par sa position la victime idéale.
- Lever les tabous : parler du respect du corps et accepter d’aborder ouvertement le sujet de la sexualité. Répondre sans détour aux questions, et ce, même des plus petits.
- Replacer la responsabilité de chacun.
- Croire et bien accueillir la parole d’un enfant qui tente de dénoncer une intrusion, une agression ou un geste dérangeant.
- Définir un cadre de référence en matière de limite éducative
- Un parent n’a pas le droit d’embrasser son enfant sur la bouche
- lui toucher le corps sans raison
- aucune intrusion dans ses orifices sous couvert de soins
- Personne ne rentre dans les toilettes pour regarder ou toucher.
- Laisser des zones d’intimité.
- Frapper avant d’entrer dans la chambre pour respecter l’évolution normale.
- L’enfant n’est pas un doudou à placer dans son lit quand le conjoint est absent.
- On ne s’exhibe pas nu devant lui
Si vous, votre partenaire un membre de votre famille ou un (e) ami (e) avez été victimes, ne restez plus seul (e).
Ce n’est pas à vous d’avoir honte, c’est votre agresseur le coupable. Ce n’est pas vous qui avez souhaité être brutalisé (e), agressé(e).
Vous pouvez vous signaler auprès d’associations je suis indestructibles qui recueillent les témoignages de victimes, adhérer à un groupe de parole AIVI, vous ouvrir à une personne de confiance ou trouver un thérapeute sensibilisé à cette problématique.
On ne guérit pas seul (e) et encore moins en posant un mouchoir sur la cicatrise béante !
Votre cerveau vous sauvera momentanément en enfouissant l’horreur, l’indescriptible, l’inouï de cette agression qui a produit l’effet d’une bombe à fragmentation dans votre vie.
Malheureusement, très vite, c’est votre corps qui parlera par de petits symptômes puis si vous persistez à restez sourd (e), vous verrez s’installer quelques pathologies d’ordres psychologiques et sexuelles.
Donnez-vous la chance d’avancer plus léger (e). Ne continuez pas à vous punir, d’avoir été instrumentalisé (e) !