Je livre ici Mon témoignage pour qu’il serve à d’autres victimes.
“De l’enfer à la lumière”
Ce n’est qu’adulte que j’aie pris conscience des abus que mon corps avait subi
Tout a commencé par ma mère!
La frontière est mince entre l’amour respectueux et l’amour intrusif obsessionnel, malsain et castrateur.
Tout était fait sous couvert de soins maternels, de l’attention, comme elle aimait le justifier. Cette pathologie porte un nom “le nursing” pervers, excessif voire inutile
C’était à l’époque de l’intérêt ! L’amour qu’elle me portait imposait son omniprésence. Ce n’était en faite qu’un envahissement pervers de mon territoire, dans ma vie, dans mon couple, dans mes choix. Comme un bébé que l’on surprotège, car il n’est pas apte, ni mûr pour prendre des décisions, seul.
Que dire alors,comment justifier sa présence pendant ma toilette, quand elle se glissait derrière moi dans la baignoire. Une marque d’affection profonde, de la sollicitude, pour me gratter le dos ????
Mon témoignage sur mes agresseurs
Le rapport mère enfant est tabou dans notre société, les limites sont mal définies. Embrasser un enfant est-il une mauvaise chose ? Oui, si c’est sur la bouche. Peut-on considérer que c’est un geste incestueux ??? À votre avis ?
Il n’est pas si facile de se prononcer ! Pourtant à ce stade, le mari ou le partenaire, la famille, les amis devraient se rendre compte qu’une limite est franchie. On ne respecte plus l’intimité de l’enfant. Ils ont fait le choix de fermer les yeux. Impuissant inconscient mauvaise traduction ou était-ce aussi leurs codes ?
Un agresseur, surtout féminin, et encore moins une mère ne peut exister, moralement dans notre société civilisée, cela comporte quelque chose de trop dérangeant.
Pourtant dans 75% des cas, les agressions sexuelles sont intra familiales. Donc, on peut considérer dans la masse qu’il n’y a pas que le grand-père, le père, le frère ou le cousin, mais aussi la mère.
Je le vérifie trop souvent ! Bon nombre de mes lectrices et parmi elles, celles qui souffrent d’anorgasmie ont souvent dans la dynamique, une mère envahissante et castratrice.
Mon témoignage sur l’inceste
Comment pouvez-vous imaginer que l’enfant puisse se défendre ou s’ériger contre un parent autoritaire, et ce, même s’il sent au fond de lui quelque chose le dérange. Il ne faut pas oublier que l’adulte incarne la figure protectrice et l’enfant lui fait instinctivement confiance. Il s’en remet à lui ! Alors, on garde le silence !
À la décharge des parents, personne ne leur a fourni un manuel d’éducation parental, savent-ils réellement qu’ils dérapent ?
À part un professionnel de la santé, qui est en mesure d’identifier les causes et les effets d’une éducation trop étouffante, trop intime ou sclérosée , il sera le seul à comprendre le mauvais référentiel dans la construction et la protection de l’enfant.
La construction d’un être humain, c’est un squelette sur lequel on vient poser tout un tas de choses. Si le squelette est mal assemblé, beaucoup de douleurs sont à envisager.
Mon témoignage sur le viol
Le Second round
Les hautes institutions de la santé publique insistent sur le fait qu’une victime ne subit pas qu’une seule agression ou un seul agresseur.
L’enfant bancal que j’étais, mal armé pour m’opposer à l’adulte, soumis à la collectivité a rencontrer plusieurs prédateurs. Sur le nombre, 2 ont réussi à m’approcher et faire des dégâts supplémentaires.
Le premier, un prêtre, je n’avais que 9 ans le second beaucoup plus tard à mes 15 ans, un kiné, car déjà mon corps me faisait souffrir et criait sa détresse.
La ruse d’un agresseur
vous faire croire que c’est vous qui le voulez, et il cède pour vous faire plaisir. C’est une faveur, un service qu’il vous rend. Comme vous êtes en manque d’attention et d’affection, vous recherchez l’approbation de l’adulte, vous allez être, l’heureuse élue, de ses faveurs. Il pourra jouer sur votre corde sensible. Ceci n’est qu’un exemple parmi tant d’autres,
Car quand on mélange amour – possession , tendresse – chantage, affection et insécurité, c’est la porte ouverte à plusieurs types d’abus au cours d’une vie.
Mon témoignage sur l’enfance
L’enfant est une victime idéale, car sa construction n’est pas faite ou terminée. Ensuite, elle est mal orientée.
Fragilisé,son comportement ou sa posture donnera des indications sur sa faiblesse à d’autres prédateurs, à l’affût, pour tomber dans leur schéma d’emprise et d’influence.
- J’étais une proie facile identifiée, incapable de m’opposer et pas la force physique de me défendre !
Mon témoignage sur les recours
Que faudrait-il faire ?
Dénoncer ? Ce me semble difficile pour plusieurs raisons :
D’abord parce que la victime va penser que c’est elle qui a mal agit et donc que c’est de sa faute.
Oui, je vous le confirme. Les premières questions :
- Pourquoi, ne lui ai-je pas dit NON ?
- Pourquoi, n’ai-je pas crié ?
- Pourquoi, l’ai-je laissé faire ?
Elle est honteuse. C’était de ma faute, je n’ai rien fait contre.
Ou elle a peur et ne veut pas se faire punir, encore. Elle enfouit sa souffrance.
Comme, elle connaît son agresseur, un adulte, un des deux parents, un grand-père, un frère, une sœur, un cousin, une cousine,un oncle, une tante, un voisin, un professeur, qui va la croire, elle, petite fille.
C’est aussi un des leviers des agresseurs pour la garder sous silence.
Je n’ai pu amener aucun de mes agresseurs devant la justice parce qu’il y avait prescription!
Ce souvenir des faits, 20 ans après c’est passé de délai pour la justice. il y a un temps définit pour se rappeler. Il a un faisceau de preuve mais aucun preuve matériel (sperme, témoin dépôt, de plainte après acte) donc impossible d’instruire un dossier. Contre qui ma mère aura refusé de me donner les noms
Mon témoignage sur l’insécurité
Leviers pervers
C’est notre petit secret ! Si tu es une gentille fille, tu auras le droit de rejouer, tu auras toute mon attention. Tu es ma préférée
Déstabilisation
« Qui va te croire, ou si tu le dis, moi, je raconterais que c’est toi qui m’as provoqué ou encore je connais tes secrets (anodins surtout à cet âge) et j’irais tout raconter ».
Pire,
“si tu le dis, les gendarmes viendront et tout le monde sera que tu es une petite vicieuse que tu aimes jouer avec les zizis des autres. C’est toi la malade !”
Ils maintiennent leur victime dans l’insécurité et la peur.
Cette sensation et cette peur perdura en grandissant!
Elle préféra ne rien dire, car à qui faire confiance et que va-t-il se passer si cela venait à se savoir.
Comment être sûr que ce n’est pas elle qui a vraiment provoqué cette situation ?
Quelles seraient les conséquences?
L’équilibre est précaire et sur la balance, le poids du silence l’emporte. Elle se verrouille s’enferme en elle et subit en silence. Elle a signé son arrêt de mort.
S’il n’est pas assisté, si l’enfant ne peut s’agripper à une main tendue, devenue adulte son corps parlera pour lui. Un traumatisme qui est non réparé trouvera toujours une porte de sortie pour s’exprimer, au moment où l’on s’y attend le moins, sous des formes les plus étranges.
Mon témoignage et la bombe à fragmentation
Dans mon cas, c’est le choc qui a déterminé ma conduite. La goutte d’eau qui a fait déborder la « cruche » ! J’ai rencontré plusieurs prédateurs, un prêtre et un kiné. Mon esprit a fini par disjoncter et mon inconscient a pris le relais. Il m’a protégé et a étouffé les faits dans un cocon loin, très loin au fond de ma mémoire.
Les professionnels de la santé ont un nom “amnésie post-traumatique.” C’est le black out. Le corps se fige et tout souvenir disparaît suffisamment en profondeur pour ne pas avoir à subir sur un plan conscient !
J’ai, à partir de ce moment , coupé tout signe extérieur de féminité, plus de cheveux, mon corps à arrêter de se développer. La colère destructrice a fait place à diverses mutilations et pour tomber lentement dans une profonde dépression.
Mon témoignage sur l’auto-destruction
Un mal être, comme aimait qualifier l’entourage, c’est l’âge , ça lui passera!
Non, ce n’est pas passé, cette sensation que rien ne va, que vous n’arrivez pas à avancer. Comme si vos pieds étaient lestés, que vos épaules portaient un fardeau de plusieurs tonnes. Vous vous sentez en permanence fatiguée, comme à côté de vous. Vous vous voyez emmurée dans ce corps, prisonnière.
Et c’est à l’âge de 25 ans que j’ai rencontré ma bulle d’oxygène, mon mari .
C’est aussi à cette époque que mon corps a choisi de se réveiller.
Il a souhaité, s’exprime, réagir. Je l’avais contrarié, je voulais être heureuse.
J’attendais autre chose, alors, un tas de petites pathologies qui m’ont bien pourri la vie sont apparues. Pour me punir de prendre du plaisir et/ou m’empêcher de recommencer. C’est alors que j’ai consulté mon premier thérapeute. À vrai dire, je n’étais pas prête, je n’ai rien voulu entendre de ce qu’il avait à me dire. Mon mari, lui au contraire, n’en avait pas perdu une miette. C’est lui qui m’a guidé pour m’aider à comprendre. Puis les premières lectures, le bien-être, le développement personnel, la sexualité, etc..
Toujours pas de réelles améliorations !
Le décès de mon papa, la même semaine où j’apprenais que j’étais enceinte, l’accouchement, un obstétricien plus subtil et BOUM, explosion au post-partum.
Mon témoignage – mémoire, vision, sensations.
Prise de conscience, re-thérapie et enfin la bonne personne au bout du tunnel.
Avec le soutien inébranlable de mon mari et toujours ma thérapeute, mon ange gardien,un début de solution,et de l’amélioration. Après 7 ans de consultation, une guérison,presque partielle, car il reste encore des tocs au quotidien. Il ne faut pas se leurrer, les violences sexuelles n’impactent pas uniquement votre intimité, mais toutes les facettes de votre vie. On en guérit, la cicatrice reste pour vous rappeler tous les jours que vous avez survécu. Vous êtes forte ! Je suis forte.
Mon témoignage – aujourd’hui
Reconnaissante et encouragée par ma thérapeute, j’ai ouvert un blog pour partager mon expérience et les solutions que j’avais mis en place dans la sexualité pour contourner les difficultés. Nous permettre de patienter et continuer, mon mari et moi à nous épanouir et construire une vie de couple solide.
Ma plume et ma parole sont mes outils thérapeutiques pour vous sensibiliser. Vous faire sourire, aussi !
Depuis je suis retournée à l’école pour me définir dans une nouvelle profession, celle de coach spécialisé en vie intime pour pouvoir vous accompagner dans la zone tabou de votre vie. Ensemble, trouver des réponses pour gagner en joie de vivre.
Je ne suis pas médecin – sexologue ni une professionnelle de la santé, juste une femme qui a fait de son parcours, un chemin de vie pour aider d’autres femmes, en difficultés mais qui a quand même suivi une formation de sexothérapeute!
Ne restez plus seul !
Je sais à quel point il est difficile de demander de l’aider où d’avoir l’énergie pour s’en sortir.
Je tiens à vous affirmer que votre vie à de la valeur.
C’est le moment de vivre vos rêves. suivre la voie que vous aurez choisie!
Prenez votre envol!