À quel âge doit-on commencer à parler de sexualité ???? Qui doit, qui peut, qu’est-ce qu’on peut dire aux enfants.
Pendant que tout le monde se crêpe le chignon, les réponses se font attendre!
Alors, parents à vous de monter au créneau
La sexualité est un sujet tabou entre adultes, nous le mesurons tous. Toutefois, imaginez ou rappelez-vous ce que c’est d’être un enfant en plein chamboulement avec toutes ces questions existentielles qui tournent en boucle.
Qu’elles informations sont possibles d’être distillées dans votre bouche sans que ça ne coince ?
Il serait tellement plus simple de faire l’autruche et d’affirmer que vos enfants ne s’intéressent pas au sujet. Ce sont des bébés !
Je vous rappelle que la relation sexuelle ne se réduit pas à la génitalité.
Elle débute à la découverte de son corps. L’enfant s’observe, se touche s’apprécie ou déprécie certaines zones en fonction des différentes étapes de transformation
Et dans sa future sexualité, il y aura l’empreinte de son regard, le vôtre et celui de l’entourage.
L’adolescence n’est pas l’âge le plus simple pour établir la communication.
Peut-être serait-il bon dans ce cas, de prendre les devants et commencer un peu plus tôt à donner aux enfants un cadre qui leur permettra de passer cette étape sans encombre
Pour les aider à prendre confiance, il est important de :
les valoriser dès le plus jeune âge
Les enfants quelqu’ils soient sont beaux, intelligents pertinents, curieux et éveillés.
Ils se rendent compte par eux-mêmes des différences entre sexes dès la maternelle.
Comme on ne voit pas extérieurement le sexe des filles, déjà à cet âge les petits garçons identifient qu’ils ont un zizi et pas les filles. 🙂
Forcés de reconnaître qu’elles font pipi alors il doit être caché !
D’autres enfants constatent de leurs yeux, la différence avec entre leur sexe prépubère et celui de leurs parents. C’est un choc, il est gros, pendant, ridé et poilu ( jusqu’à peu).
Quand ces premiers constats ne sont pas possibles entre membres de même fratrie, c’est au travers d’activités sportives, de voyages scolaires ou à l’occasion de regroupement dans des centres de vacances que les enfants auront le loisir de rassasier leur curiosité
Il est important de ne pas les laisser seuls face à leurs questionnements et valoriser le sexe dans lequel ils évoluent. Il n’y a pas de sexe fort ou faible.
Vous êtes le parent référent, vous qui répondez à toutes leurs questions depuis l’enfance, comment ce fait-il que ce soit le blanc. Ils se sentent abandonnés, mis à l’écart, couvés, surprotégés, voire infantilisés.
Je sais par expérience que l’enfant même intéressé par le sujet reste gêné. Souvent on préfère le laisser seul… faire son apprentissage. Lui offrir un espace sécurisé pour découvrir son corps en toute tranquillité sans interférer (verrou sur la porte de chambre). Pourtant, il aura besoin de vous dans cette découverte
côté garçon,
- qu’est-ce qui sort de mon corps ?
- Les pollutions nocturnes, qu’est-ce que c’est ? Pourquoi c’est sorti, je n’ai rien fait !
- Est-ce que je vais toujours ressentir une telle puissance ?
- Pourquoi ça me dépasse ?
- J’ai du mal à me contrôler ?
- Tout le monde va s’en apercevoir
- cela occupe beaucoup mon esprit, j’ai du mal à me concentrer ?
- Voir une fille éveil des choses qui m’effraient autant qu’elles m’attirent ?
Côté fille
- j’ai envie de me frotter
- de me toucher
- de mettre mes doigts dans les orifices
- je mouille..Un peu, beaucoup, énormément
- pourquoi, j’ai envie de ça
- quand je regarde un garçon mon souffle s’accélère
- mon entre-jambes palpite
- je rougis pour un rien
- je fais des rêves atroces et salaces (être embrassée à pleine bouche par un bad boys ou s’imaginer entrain de se masturber)
- mais que vais-je devenir, je suis possédée
- j’ai pas envie d’avoir des poils partout ni en bas
- je saigne ????
- pourquoi le regard des autres change sur moi
Et la question sous-jacente
suis-je anormal et/ou pervers(e ) ?
nonNONne sait pas encore.
L’enfant même s’il a envie de plaire, n’assume pas toujours toutes les transformations corporelles et psychologiques que la puberté peut entraîner. Il aura besoin de vous pour décoder, normaliser et/ou le rassurer avec des mots simples. Vous aussi êtes passés par là et avez eu votre lot de questions.
Il constate que tout va bien pour vous. Parler de votre ressenti de l’époque pourra l’aider et évitera l’isolement.
Ne vous cantonnez pas à réduire l’activité sexuelle à la contraception par peur d’une grossesse non désirée et d’imaginer le rapport avec comme seul bénéfice récupérer une IST. Oui , je suis d’accord, une bonne hygiène et une prise de conscience des risques sont nécessaires,
parler de ce qui suit est tout aussi prioritaire:
- du droit de pouvoir dire non,
- ne pas accepter d’être réduit à l’état d’objet.
- Le ou la rassurer sur l’apprentissage seul de son corps.
- La nécessité de se connaître avant de s’offrir à une autre personne homme comme femme.
- L’aider dans son choix autour de son orientation et les questionnements attachés. (Hétéro bi homo pan trans)
- quels types de pratiques sont de l’ordre de l’envie profonde ou bien du fantasme.
- Quelles sont les limites qu’il ou elle peut imposer malgré être passé par la case lecture de vidéos porno.
Il est important d’expliquer que la sexualité même s’elle est naturelle, reste un pan de leur construction personnelle. Pour pouvoir se trouver et s’épanouir, il faudra prendre son temps et trouver le ou la partenaire. Créer un « espace couple » sécurisé est la clé de l’ouverture.
Votre travail est de montrer que leur épanouissement même sexuel est important.
C’est en les aidant à être bien dans leur peau qu’ils pourront un jour se sentir complet en tant qu’être humain.
Si vous gardez des appréhensions, vous pouvez toujours vous tourner vers un conseil, vous faire accompagner, trouver les bons mots et ouvrir le dialogue avec votre enfant.