Aucun plaisir sexuel ressenti par une victime !
La première des idées reçues que l’on s’attache à faire tomber quand on fait de la prévention, c’est de dissocier les violences sexuelles avec la sexualité. C’est pourquoi une personne violée ne ressent pas de plaisir. Je pèse mes mots. Il ne faut pas confondre une réaction physiologique du corps qui répond à un stress extrême et un plaisir échangé, construit entre deux personnes matures, sexuées et consentantes.
Érection ou lubrification ne sont que des réponses instinctives induites par le cerveau pour préserver le corps. Dans cette logique, la victime est supposée moins souffrir.
Le contexte
Dans une situation à haut risque, nous avons 3 réactions instinctives: le combat/la fuite ou le figement.
- COMBAT Un enfant face à un adulte mieux armé aura peu de chance de pouvoir se débattre ou l’affronter.
- LA FUITE Un enfant est en position inférieure face à son agresseur. Il est un proche dans 85% des cas. La toile tissée autour d’une victime avec des leviers pour la contraindre lui donnera peu de chance de pouvoir s’échapper.
- LE FIGEMENT ou le FROZEN (glaçon) la sidération des évènements la trahison de l’adulte la brutalité des actes font que l’enfant va avoir tendance à se figer. Avec la répétition l’enfant va avoir tendance à quitter son corps ou à se dissocier. Il opère un clivage. Peu importe ce que mon corps subit, ce n’est pas moi. Cela ne relève pas de ma volonté
À aucun moment, après ces trois réactions, il ne peut y avoir consentement, échange ou volonté d’apprendre la sexualité. Le corps est agité par d’autres préoccupations et d’autres énergies.
Qui est en mesure de voir ou ressentir de l’agrément dans ce contexte?
Il n’y a aucune place au plaisir sexuel !
Ce qui suit n’est que de la barbarie ! Imposés sa volonté. L’auteur, une personne malade (état limite), ne voit pas l’autre. Il n’existe pas ! C’est un profil, une fixation sur une partie de l’autre, une situation, un âge, un sexe. L’individu n’est pas considéré dans son ensemble ni pour ce qu’il est, mais pour ce qu’il représente. L’objétisation d’une personne plus faible !
Comment réagit une victime face à cette violence.
La victime, enfant ou adulte va mettre une place un mécanisme de survit. Elle va s’absenter de son corps, les évènements ne vont pas se graver dans son cortex. Il est assez difficile après de relater les faits, tel que vécu, car la conscience est modifiée.
On entend souvent cette phrase « je planais au-dessus de moi – je quittais mon corps »
Une réaction par réflexe, dû aux différents frottements sur des zones érogènes, n’est toujours pas du plaisir ! C’est le dégoût de soi et de l’autre, la honte l’impression d’être salie, la colère, l’envie de vomir qui surviennent.
Le plaisir
Quand on explique le plaisir, on a coutume de faire un petit dessin du corps
Pour avoir une relation, il faut que la tête et le corps soient en accord, seulement après le 1er contact sur les parties plus intimes puisse avoir lieu. Une construction du fantasme ou rêverie érotique, projection de ses désires viendront compléter le tableau pour alimenter le plaisir tant psychique que corporel. La personne ressent du contentement une forme de plénitude. Elle est comblée, souriante
Voyez-vous une différence ?
Attention, vigilance sur les stéréotypes
mieux informé c’est mieux en parler !
Mylhena